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Tribune pour un roman

- Strip n°485

Salut tout le monde !


Grande nouvelle ! Le 3ème tome de mon roman sort DEMAIN (10 octobre) dans toutes les bonnes librairies !


Intitulé « Des milliers de murmures », il se situe toujours à l’époque où j’étais au collège avec Sarah, Ranjit et Vlad. Ambiance vintage garantie sans téléphones portables. Rien que de bons vieux agendas papier, des baladeurs auto-reverse et Internet qui pointe tout juste le bout de son modem 28k.


C'est vrai, j'ai dit ça à l'époque...


Cette fois-ci, nous avions eu affaire à une brume zombifiante plutôt récalcitrante, mais je ne vous en dis pas plus, vous pouvez lire le pitch et un chapitre sur le site officiel : Maliki.com/roman

Ce tome boucle également le cycle de Poison, ainsi que l’année scolaire. Promis, il ne se termine pas en énorme cliffhanger, comme j’aime maladivement le faire d’habitude.

Cette sortie est aussi l’occasion pour moi de faire un « petit » (je plaisante, c’est un pavé !) bilan de cette expérience dans le roman jeunesse.

Les plus fidèles le savent, j’ai pris l’habitude de produire une bande annonce animée (comme ça par exemple) pour la sortie de mes livres.
J’adore ça, même si je galère.
Mais pour celui-ci, je n’en ai pas faite. Je n’ai pas trouvé la force.

Pourquoi ?


Ce n’est pas  un manque d’intérêt de ma part pour ce projet, au contraire. Ecrire ce nouveau roman m’a demandé beaucoup d’énergie, de temps, et je l’ai fait avec beaucoup d’enthousiasme. Je crois bien que j’aime écrire autant que j’aime dessiner, si ce n’est plus.

Mais pour être honnête, ma joie que ce livre sorte enfin est un peu en demi-teinte. Car malgré l’envie que j’ai de vous le faire découvrir, après 2 autres romans déjà parus, je connais déjà plus ou moins son destin. Et je crois que ça me blase un peu.

Quand j’ai commencé à écrire du roman, je me suis dit : C’est génial, le roman a l’air toujours bien mieux considéré que la BD. Peut-être que ce sera plus facile d’avoir une peu de promo, une meilleure visibilité, une meilleure rémunération, d’être plus prise au sérieux...


Haha. Tendre naïveté !


Déjà, officiellement, je fais du roman « jeunesse » et non pas du roman « tout court ». Dans le milieu de l’édition, ÇA N’A RIEN A VOIR !



Du roman « jeunesse » ? De qui se moque-t-on ?
Déjà, c’est super fastoche à écrire, parce que c’est pour les enfants/ado, donc pas la peine d’en faire des caisses et d’être Bernard Werber. N’importe qui peut y arriver. La preuve, je suis auteur de BD à la base et on m’a laissé faire. En plus, y’a souvent des images, les thématiques sont bêbêtes, c’est de l’aventure... Et puis le raccourci est vite pris : Si on écrit pour les enfants, c'est qu'on est encore un peu un enfant.  Bref, quand vous êtes estampillé « jeunesse », soyons honnêtes, vous êtes un sous-auteur (y'a des exceptions bien sûr). Et à ce titre, vous êtes sous-payé, sous-considéré,  sous-exposé, et sous la pile des autres sorties en librairie.



Alors oui, même si j’ai toujours un petit espoir enfoui quelque part dans ce qui me reste d’optimisme (faut chercher !), je connais le destin de mon roman chéri. Comme la plupart des nouveautés qui inondent le marché, il va se retrouver posé en rayon une semaine, et disparaîtra la semaine suivante dans les limbes de la confidentialité.
Une semaine pour convaincre.
Peut-être deux...
Pour un travail qui m’a pris grosso-modo neuf mois sans compter mes heures, pour lequel j’ai aussi dessiné la couverture, et une trentaine d’illustrations, le tout pour 4000€ d’avances sur droits (que je dois rembourser après sur les ventes, faut pas déconner !) à coups de 6% du prix de vente par livre vendu (et 3% pour la version poche, ben oui, c’est plus petit !). J'ai beau savoir que c'est ainsi, ça me fait quand même halluciner. Et parce que c’est « jeunesse » et « qu’on a toujours fait comme ça », bien sûr, c’est non-négociable. Croyez moi, j’ai essayé. Et tout ça, je le savais pertinemment en signant.



Je suis auteur depuis 14 ans. J’ai la chance inouïe d’avoir des mécènes et le soutien de ma communauté, et mes œuvres en autoédition pour me permettre d’entreprendre de tels projets à perte, je ne suis pas à plaindre. Mais imaginez la vie des auteurs qui débutent et tentent de vivre avec 444€ bruts par mois. Alors oui, pour le coup, j’ai vraiment fait ce projet par passion, mais j’ai honte car je  montre un très mauvais exemple en continuant à signer ce type de contrat.

Certains me diront : « Ah mais c’est la sélection naturelle ça ! Si un roman ne trouve pas son public, c’est parce qu’il n’est pas bon. Le darwinisme s’applique aussi au monde impitoyable de l’édition. »

Si seulement...
Si seulement ce n’était qu’une question de qualité ! Là, ce serait une sentence que je pourrais entendre.

Mais mes pauvres amis, la qualité d’une œuvre, c’est SECONDAIRE.
Un gros éditeur sort des dizaines de titres par mois. Parfois plus. Sur cette pléthore de titres, il va décider de miser gros sur un ou deux auteurs sûrs ou prometteurs. Les autres ? Ils servent à gonfler la masse des faire-valoir. Ceux-là n’auront pas d’article dans la presse, n’iront pas sur des plateaux télé, n’auront pas un présentoir géant à l’entrée de tous les supermarchés.
Parce qu’ils sont moins bons ?
Non.
Parce que personne, dans ce petit microcosme qui est pourtant venu les chercher, ne croit en eux. Je suis persuadée que si l’éditeur ne débourse pas un centime  pour faire connaître une œuvre, aussi magistrale soit-elle, s’il ne fait pas chauffer à blanc son service de presse avec les relations qui vont bien, et si le diffuseur n’a pas un intérêt quelconque à défendre ce titre, alors il ne décollera jamais. Il ne « trouvera pas son public », car ce n’est pas l’auteur, maintenu dans le noir, qui est en capacité de le trouver. Il ne contrôle aucun canal de diffusion et dans sa misère, n’a pas les moyens financiers pour ça.

Comment une œuvre pourrait-elle trouver son public si personne n’en entend jamais parler ? Malgré ma communauté et ma présence constante sur les réseaux, je sais que plus de la moitié des gens qui ATTENDENT ce roman et VEULENT le lire ne verront même pas l’info de sa sortie.

Même les réseaux sociaux, qui nous ont permis un temps de contourner les autoroutes habituelles exigent désormais qu’on paie. J’ai 87 000 personnes qui me suivent sur ma page Facebook. 87 000 personnes qui ont cliqué en disant « oui, je veux voir les infos de cette page, ça m’intéresse ». Et bien si moi, je décide d’écrire « coucou » sur ma page Facebook et que je veux que ces 87 000 personnes le voient, je dois débourser au minimum 400€ par JOUR, pour espérer toucher entre 8 900 et 37 000 personnes maximum. Et pas des inconnus hein, juste mes abonnés !
Si je ne paie pas ? Seule une poignée d’abonnés verra mon "coucou" s’afficher au milieu des publications filtrées et sponsorisées. Et c’est la même tisane sur Twitter ou Youtube. Les réseaux se sont rendus indispensables, et désormais nous rackettent paisiblement.



Alors un jeune auteur talentueux et inconnu, sans relations, sans communauté, sans argent, qui trouve son public ? Im-po-ssible si l’éditeur qui l’accueille ne se sort pas les doigts, du porte-monnaie pour commencer. Autant jeter une bouteille à la mer en guise de communication.


 

J’ai l’air d’en rajouter avec mon manque de considération de la chaîne du livre pour ses auteurs ?
Tenez, voici quelques brèves cocasses sur les coulisses de ce tome 3, qui s'est pourtant dans l'ensemble bien passé.

- Figurez-vous que j’ai appris la date de sortie de mon roman sur les sites de vente en ligne. Oui. Personne n’avait pensé à me prévenir.
- D’ailleurs, à deux jours de la sortie, le visuel de la couverture n’est même pas sur Amazon ou Cultura. Regardez comme c’est vendeur !


Edit : Quelqu'un semble avoir mis à jour suite à cette note, merci ;)


- Sur tous les sites de vente, il est indiqué que le roman fait 400 pages. Alors qu’en vrai, il en fait 530. Un détail j’imagine.
- A ce jour, malgré mes relances, je n’ai reçu aucune nouvelle du service communication de mon éditeur, pour me dire si quelque chose était prévu pour la sortie. Il y a peut-être quelque chose hein ! Après tout, j'avais eu un peu de pub sur le tome 2 et les gens que j'avais en contact étaient sympa. Simplement, cette fois il n'est visiblement pas utile de me tenir au courant. Par rapport à mes débuts, je constate que les auteurs sont de moins en moins mis dans la boucle, comme si ça ne les intéressait/regardait pas.
On m’a juste demandé à un moment « Tu penses faire une bande-annonce comme les autres fois ? Si oui, ce serait bien qu’elle soit terminée pour septembre ».
J’étais lasse. Tellement lasse que tout semble devenu à ma charge. J’ai créé le site officiel du roman, je le tiens à jour, je vais en dédicaces, je fais de la com sur les réseaux...
Et maintenant cette habitude des bandes-annonces.
J’ai fait remarquer que ce genre de travail, en principe, ça se rémunère. Entre le temps de réalisation, les compétences requises, la rémunération de la comédienne qui fait la voix, j’explose déjà le budget du livre en lui-même. J’ai quand même demandé s’il y avait un budget pour le faire. On m’a répondu que non.

- Pour mon tome précédent, quelqu'un m’avait même dit : « Oh tu sais, c’est un tome 2. Ça sert pas à grand-chose de faire de la com sur un tome 2. ». C'est peut-être vrai, j'en sais rien ? Mais ça coûte quoi, un peu d'enthousiasme face à l'auteur qui a mis un an à pondre son oeuvre ? Ça m’a rappelé les mois terribles passés à réaliser ce pilote du dessin animé Maliki, pour m’entendre dire avant le départ pour Annecy « Oui, bon, on va essayer de le présenter, mais de toute façon j’y crois pas ».

- Allez, un dernier pour la route ? Il y a quelques jours, quand j’ai reçu mes exemplaires auteur chez moi, expédiés à la mauvaise adresse (merci à ma factrice d’avoir intercepté le colis avant qu’il ne reparte), j’ai découvert que le pantone utilisé pour la bichromie des illustrations était turquoise au lieu d’être rose, ce qui change un touuuut petit peu les ambiances que j’avais bossées et validées sur le BAT.


« C’est l’imprimeur qui s’est trompé » m’a-t-on dit.
OK. Tant pis. Que voulez-vous dire ? On va pas foutre 6 tonnes de livres à la benne et réimprimer parce qu’aucun être humain n’était présent pour vérifier les feuilles au calage machine. J’ai pourtant connu un temps où ça se faisait, d'aller aux calages, et même d'y convier les auteurs. Mais je prends sur moi, encore. C’est un détail. Personne ne le verra de toute façon. Juste moi...

Voilà, c’est ça, publier un livre auquel on croit. Et la liste est loin d’être exhaustive, je vous ai épargné quelques détails sordides. C’est un amoncellement de petites déceptions et de petites désillusions qui viennent miner votre bel enthousiasme et vos efforts. Personne n’est méchant avec vous hein ! Indépendamment, les gens avec qui j’ai bossé sont même plutôt bienveillants, mais ils sont tous remplaçables, éjectables, et travaillent pour une énorme machine qui ne sait même pas que vous existez. Et votre roman, qui est tellement important pour vous... Vous avez au fond l’impression de le cramer avec tous les autres, dans la fournaise de la locomotive qui se barre sans vous.

Vous allez me dire : « Ben pourquoi t’as pas sorti le livre en autoédition, comme tu fais maintenant, au lieu de faire ta Drama Queen aujourd'hui !? »
...
Vous voulez rire ?

C’est parce que j’avais promis...


J’avais promis, à mon éditrice, que je ferai le 3ème tome du roman chez eux. Couillon non ?
Depuis, cette éditrice a été remplacée. Plusieurs fois. Je n’avais pas encore commencé à bosser sur le roman que j’avais reçu 2 fois des mails de présentation d’une nouvelle éditrice qui « prenait le relai » sur Maliki, puis se faisait remplacer quelques semaines après. A chaque fois, ces personnes me demandaient qui j’étais. Je devais leur résumer les livres déjà parus, leur donner des chiffres sur ma communauté, mes ventes (comme si on me communiquait tous les chiffres !). Elles n’avaient rien lu de moi. N’avait même pas ouvert ma page wikipédia. Et hop, elles disparaissaient.

J’aurais pu rompre ma promesse, c’est vrai. Qui restait-il, dans ce jeu de chaises musicales, pour s’en souvenir ou prendre la peine d’exhumer de vieux contrats ?
Il restait les lecteurs, enthousiastes et passionnés. Des enfants, des adultes, ceux qui viennent me voir en dédicace les yeux brillants en me demandant quand sort la suite, en m’expliquant fébrilement leurs théories sur ce qui va se passer dans le prochain tome. Et moi, qui essaie de ne pas sourire quand ils tombent juste.

Alors voilà, d’un côté j’ai tellement envie que vous lisiez ce roman, de vous prouver que j’ai travaillé dur dessus, et que si ce n’est probablement ni parfait ni magistral, c’est au moins complètement sincère et majeur dans l’univers Maliki. Que je l’ai écrit pour TOUS les publics, et pas seulement pour « la jeunesse », cette expression qui n’a aucun sens.
Et d’un autre côté, je n’ai plus envie de me (dé)battre dans ce panier de crabes. Donc, à moins que le statut des auteurs se transforme radicalement, à force de luttes et de coups de gueule comme celui-ci, ce sera le dernier roman que je publierai à compte d’éditeur.



Je m’excuse, car ce n’est vraiment pas l’annonce de sortie la plus vendeuse que j’ai pu faire pour un de mes livres. A la base je voulais juste vous expliquer pourquoi je n'avais pas fait de bande annonce cette fois-ci... Mais je ne serais pas si amère si je m’en foutais. Si je vous raconte tout ça, c’est parce que ça me prend aux tripes. Ce n’est pas une réaction à chaud, c’est mûri, pourri, ça me gangrène et me sape au quotidien. Et même si ça ressemble à un sabordage, si ça peut ouvrir un peu les yeux du public (et des institutions, on peut rêver) sur la réalité du métier d’auteur, alors ce sera toujours ça de pris.

Et si vous voulez vraiment me faire plaisir : Considérez simplement l’idée d’essayer de lire mon roman. Peu m’importe que vous l’achetiez ou que vous l’empruntiez dans une médiathèque ou à un ami. Ce qui m’importe, c’est que vous passiez un bon moment, et que vous vous évadiez un jour ou deux, comme je me suis évadée en l’écrivant.
Et si vous avez aimé, laissez-moi un petit mot.
Ou dites-le à votre libraire.
Offrez-le à un ami.
Ou laissez un avis si vous l’avez acheté en ligne.
Vous illuminerez ma journée et ramènerez un peu d’humanité et de simplicité dans un secteur qui en a bien besoin.


Des bises.
Courage, espoir !

Mali

PS : je vous mets quelques liens pour le commander en ligne (mais n'hésitez pas à le demander en priorité auprès de votre libraire préféré !) :

Pages des libraires
FNAC
e-lerclec
Cultura
Amazon de Satan

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Commentaires :

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Saïph Le à , a écrit :

Merci infiniment pour cet immense coup de gueule. Je suis auteur moi aussi, dans une petite maison d’édition, et se faire une place est si compliqué !!!!
Tout comme toi, facebook me demande de payer pour que ma page soit visible, j’ai un peu plus de chance sur les pourcentage, mais comme c’est une petite maison qui n’accepte pas trop les retour pour destructions, on est pas dans les rayonnages des librairies. Enfin bref, c’est particulièrement compliqué pour s’en sortir.
Courage, les fans sont la !

Tursiops Le à , a écrit :

Salut,
C’est effectivement pas la note la plus enjouée que tu nous a écris mais c’est bien par fois de ne pas faire semblant que tout va bien…
Par contre pour les réseaux sociaux la résistance s’organise, les reseaux sociaux décentralisés et respectueux de la vie privée existent !
J’ai moi même une petite association qui promeut ceux ci en suisse mais il y en a plein en France et ailleurs. Donc je t’invite à transitioner vers ces plates-formes qui ne te demanderons pas un rond et ou tu pourra mettre des messages sans l’intervention d’un algorithme. Le meilleur exemple en France est framasphere, sinon pour moi c’est fairsocialnet.
Au plaisir de te lire, je continuerais de te supporter sur tipee et sur ulule.

Freezoo Le à , a écrit :

En me disant naïvement que Maliki devrait être mieux dans son domaine d’origine qu’en roman, je ne mettais même pas posé de question.
Je te présente mes excuses d’avoir été aussi réducteur alors que je sais la difficulté d’écrire.
Du coup, c’est un coup de gueule qui vaut le coût, plus que « Considérez simplement l’idée d’essayer de lire mon roman » (m’étant arrêté au bd et webcomics ) je vais prendre les 3 d’un coup.
Merci pour ta passion

Pompon Le à , a écrit :

Coucou !

Dur dur le monde de l’édition, oui. Je fais partie depuis peu de quelques communautés d’auteurs qui misent sur l’auto-édition, on parle des romans des uns et des autres, le bouche à oreille fait le reste. Les éditeurs, c’est peine perdue et pourtant, dans le tas, il y a de sacrées pépites qui mériteraient une vraie promo officielle et tout.

Pour ce qui est du Mali-tome3, que j’attends fébrilement depuis quelques mois, j’ai appris sa sortie grâce à Becky sur FB… Hier ^^’ j’ai été le précommander dans la foulée. Je le veux le jour de sa sortie ! Et je ne manquerai pas de laisser une review 😉

Les romans Maliki <3 <3 <3

Arthur Le à , a écrit :

Mali la révolutionnaire de l’édition !
Bon courage pour ton combat Davidesque (si ça se dit !), je pense qu’on est beaucoup à être derrière toi 🙂

Jane Le à , a écrit :

Coucou de soutien et de remerciements, pour mettre de la lumière sur des choses qu’on ne voit pas autrement. Je ne suis pas lectrice des romans (pour l’instant) mais je te suis depuis de nombreuses années sur le blog, puis Tipee, puis Ullule, et ce que j’apprécie c’est la TRANSPARENCE dans ta façon de fonctionner.
Du coup, message reçu 5/5 et plein de bisous 🙂

Miyoki Le à , a écrit :

Je n’ai pas de mots pour exprimer ce que je ressens après avoir lu ton message … 🙁 Je suis encore une fois déçue et choquée par le monde de l’édition.
Personnellement, j’ai 27 ans et j’attendais avec impatience depuis la fin du tome 2 de lire la suite des aventures de Maliki. Cette annonce me fait très plaisir et j’espère vraiment que le roman aura le succès qu’il mérite !
Je ne manquerai pas de laisser des commentaires sur les différents sites même si je vais l’acheter directement en magasin.

Bravo pour ce tome 3 ! \o/
Et merci pour tout ce que tu fais =^.^=

Golder Le à , a écrit :

Maliki, tu m’a tiré une larme. Je me doutais que c’était un enfer de faire publier ce bouquin mais je me doutais pas que c’était les 7 cercles de l’enfer les uns après les autres en boucle. (Cercle, boucle, ahah, suis-je drôle) Je comprend ton immense frustration et ta décision, il est inutile de se faire Don Quichotte et espérer faire bouger la loco. Cela fait maintenant quelques années que je te suis et c’est toujours avec plaisir que je te finance, de ma maigre contribution, en me disant que je prend la bonne décision, que je soutiens les écrivains indépendants.
Comme a dit Saïph plus tôt, Courage, les fans sont là.

Debiluke Le à , a écrit :

Moi qui me demandais quand il allait sortir, mercredi ? Et bah quelle bonne surprise ! ça fera une très bonne raison de me déplacer, hâte de le lire histoire de m’évader un peu de la dépression \o/

Nezumibook Le à , a écrit :

En tant que libraire, je ne suis pas entièrement d’accord avec toi. Que les auteurs les moins connus tirent le diable par la queue c’est une évidence. Que les auteurs jeunesse galèrent plus que les autres, sans aucun doute. Et c’est bien pire pour les illustrateurs d’album. Mais je ne suis pas d’accord pour dire que la littérature jeunesse est encore considérée comme une sous littérature. Elle l’a été mais Harry Potter est passé par là. Et Harry Potter est un exemple assez édifiant qu’un livre peut avoir un succès monstre alors que l’éditeur ne croit pas en lui. Bien sûr il y a plus de contre exemple que de livres au destin magique mais les succès de Pierre Bottero et d’Éric L’homme, de PhilippPullman et de Christopher Paolini, qui eux ne bénéficient pas du soutiens cinématographique tend à démontrer que la littérature jeunesse est bien considérée. En ce qui me concerne, mais ma vision peut être biaisée par ma spécialisation en BD, cette dernière est bien plus considérée comme une sous culture que les livres jeunesse. Parce que eux au moins, ce sont de VRAIX livres. Et on ne parle pas du manga hein…
Le problème est à mon sens dans la surproduction concentrée sur trois mois et l’énorme gaspillage qu’elle entraîne. Quand les éditeurs comprendront qu’un livre, quelqu’il soit, sortant en mai, restera sur les tables jusqu’à mi août au lieu d’une à deux semaines s’il sort au mois d’octobre, on commencera peut être à avancer.
Ceci dit, si je peux me permettre un jugement sur ton éditeur: il est mauvais. Que tu n’ais pas tous les chiffres c’est assez habituel et il faut bien savoir que les chiffres les plus importants en dehors de la mise en place mettent beaucoup de temps à tomber puisqu’il faut attendre les retours des libraires. Que tu n’ais pas été tenu au courant de la date de sortie c’est totalement anormal, que les couleurs de couverture n’aient pas été respectés aussi. C’est peut être une erreur de l’imprimeur mais n’est il pas censé y avoir un tirage témoin pour vérifier les couleurs et la mise en page justement ?!
Pour finir je ne peux que me crisper de voir ton lien vers Amazon même si tu précise bien qu’on peut commander chez son libraire. Je comprends parfaitement ton besoin de visibilité mais tu dois comprendre que pour les libraires, Amazon c’est l’ennemi à abattre. Je n’ai pas vérifié si c’était possible mais tu peux peut être mettre un lien vers Page des Libraires, histoire d’équilibrer les compteurs.
Je suis désolée pour le pavé mais en tant qu’acteur de la chaîne du livre je défends ma paroisse.

    Maliki Le à , a écrit :

    Je ne connaissais pas ce lien vers les libraires. Merci, je vais l’ajouter, au début de la liste 🙂

ThePhilou Le à , a écrit :

Franchement tu as le droit de pousser un coup de gueule et je suis tout à fait d’accord avec vous sur ces points. De plus malgré tout les points négatifs que tu as pu subir et bien je vais le commander quand même et le lire ! De plus comptes sur moi pour en faire la promo dans mon entourage car c’est toujours un plaisir de vous soutenir dans vos différents projets !

Bon courage à vous en tout cas !! 😉

BrinDeNuage Le à , a écrit :

Hello,
Un tel message ne peut pas me laisser sans répondre.
J’adore les romans surtout qu’il m’ont rapproché d’une personne qui m’est très chère, une petite histoire que personne ne connait mais bon, l’important c’est son existence.
Tout ceci pour dire que j’ai adoré les 2 premiers romans, et que je salue ton et votre courage de porter ça sur vos épaules fatiguées par le dessin de têtes ces derniers temps (et plein de choses donc je n’ai eu vent de l’existence).

Comptez sur moi pour le soutient, même s’il est pas très fourni il sera bientôt plus fourni,
A vous qui m’avez passionné pour la vie,
BrinDeNuage

Mina Le à , a écrit :

Mon libraire a la gentillesse d’avoir tes romans dès leur sortie alors je vais m’offrir le merveilleux plaisir de le lire, et tout ce petit moment de bonheur ce sera une toute petite Étoile dans ton ciel mais j’espère qu’elle l’illuminera.
Bizzz

Mystery’s Angel Le à , a écrit :

Quand tu sortiras le 4e, on sera là sur Tipeee pour le financer ! 😉
Merci pour ton travail, on saura l’apprécier, même s’il est enrobé d’amertume : ce sera notre plaisir de te lire qui dominera.
Et passer le mot sur Facebook, nous, ça nous coûte rien. ^^
Encore merci pour tout !

Angellinoa Le à , a écrit :

Bon bah je ne sais pas trop quoi dire à part «pfiouuu quelle merde !»
Je lirai le tome 3 juste entre un Stephen King et du Saint Saint-Exupéry, d’autres lectures jeunesse. XD
Allez faites quand même péter le chouchen : félicitations pour ce tome 3, merci d’avoir continué de partager les histoires de Maliki et fuck le système, maintenant vous êtes libres.
Et vous laissez traîner pas mal de pilules rouges pour sortir d’autres auteurs de la Matrice. Classe ! =)

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